Référence : Joël Dicker , Le Livre des Baltimores, éditions De Fallois, septembre 2015
« C’est un livre sur ce qui se déclenche en nous quand on vit des événements ». Joël Dicker
Quatre ans après « L’affaire Harry Quebert », Joël Dicker renoue avec son héros et la formule qui a fait son succès. Marcus Goldman quitte l'hiver new-Yorkais pour la chaleur de Boca Raton en Floride pour écrire un roman, histoire d'un drame qui s'est déroulé huit ans plus tôt et dont il va s'efforcer de démonter les rouages. Il y croise une "ex", Alexandra Neville devenue depuis une célèbre chanteuse. Apparemment, il en est toujours épris et regrette leur rupture.Joël Dicker à l'Académie française
On fait alors connaissance avec la famille des Goldman-de-Baltimore, habitant une luxueuse demeure d’une banlieue huppée de Baltimore, qu’il admire et envie. Lui-même est issu d’une autre branche plus modeste, les Goldman-de-Montclair vivant à Montclair dans le New-Jersey.
Il repense avec nostalgie au temps des vacances à Miami ou dans les Hamptons, un temps d’insouciance qui suscite en lui quelques regrets.
Mais en fait, tout n’était pas rose dans cette famille privilégiée. On découvre peu à peu les circonstances qui vont mener à un drame familial dévoilé à la fin du roman. Derrière les apparences, se cache des luttes intestines, des rancœurs et des jalousies qui vont se dénouer après bien des péripéties.
Voilà pour la trame de l’histoire. Même si ce roman n’est pas son meilleur cru, on n’en retrouve pas moins ce qui a fait son succès. Les clichés sont bien américains, les personnages ont tout pour eux, jeunes, beaux, riches, bientôt célèbres et on peut ressentie une certaine volupté à voir se dérouler leur déchéance. Dicker sait très bien doser ses effets, maintenir le suspens jusqu'au drame final. Il connaît aussi par cœur tous les ingrédients nécessaires pour réussir un bon produit et maîtriser l'ensemble de l'intrigue, des prémisses jusqu'au dénouement.
La réception de son roman a fait l’objet de critiques très diverses, d’un « roman captivant et intelligent » pour La Tribune de Genève jusqu’à « cette laborieuse entreprise romanesque » du Monde des Livres où le journaliste y voit l’ombre de Philip Roth d’un auteur qui croit réécrire Pastorale américaine.
Pour Télérama, « il reste un habile fabricant qui sait ménager ses effets et s’appuyer sur de solides clichés, » alternant le bon comme des scènes comiques plutôt réussies et le moins bon comme ses dialogues amoureux convenus et sans relief.
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<< Ch. Broussas, Dicker Baltimores 10/05/2020 © • cjb • © >>
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