lundi 1 juin 2020

Éric Branca, De Gaulle et les Grands

Référence : Éric Branca, De Gaulle et les grands, éditions Perrin, mars 2020

Duos et duels au sommet


Charles de Gaulle, surtout comme chef de l’État, eut l’occasion de rencontrer beaucoup d’autres hommes politiques, quels que soient par ailleurs leurs relations personnelles.

Il y eut des dictateurs avec qui il fallut bien avec un minimum de rapports officiels (Hitler, Staline, Tito, Franco, Mao, Nasser), des responsables de pays alliés (Churchill, Roosevelt, Kennedy en particulier), des personnalités (Jean XXIII, Ben Gourion, Houphouët-Boigny), ou de réels partenaires (Adenauer, Nixon).

           
De Gaulle et le Shah d'Iran           De Gaulle et Adenauer

Leurs rapports furent très variables, surtout de la part d’un homme comme le général de Gaulle qui ne cachait pas forcément ses sentiments, de l’époque de la France libre au premier président de la Ve République qui avait écrit dans l’un des ses ouvrages le Fil de l’épée : « On ne fait rien sans les grands hommes et ceux-ci le sont pour l’avoir voulu. »

    De Gaulle et Kennedy

Éric Branca présente bien sûr les deux incontournables, les rapports complexes du général de Gaulle avec Winston Churchill, faits de discussions orageuses, d’exaspérations et de respect mutuel et les rapports exécrables avec le président américain Roosevelt dont la méfiance respective a hypothéqué les relations entre les deux États.

      De Gaulle et Nixon    

Les douze autres chapitres sont consacrés à des rencontres au sommet avec Staline par exemple, et des échanges diplomatiques comme le projet avorté de voyage dans la Chine de Mao, parcourus de jugements parfois sévères.

    De Gaulle et Khrouchtchev

Avec un minimum de notes et de références, Éric Branca nous fait partager ses travaux puisés dans les archives de grandes institutions, en démontant les idées toutes faites et souvent fausses, et montrant comment furent élaborés différents projets qui visaient à nuire au général de Gaulle et à la France.

    De Gaulle et Kossyguine

Lui-même a joué un rôle dans l'élection du pape Jean XXIII par l'intermédiaire de son ambassadeur au Saint-Siège. Ils vont ensuite tous les deux s'employer à rapprocher la République et l’Église en France. S'il ne cacha jamais son inimitié envers le maréchal Tito, en raison surtout de son implication dans l'assassinat du général Mihailovic, celui qu'on surnommait le « de Gaulle yougoslave », il n'hésita pas pour des raisons politiques à rencontrer le général Franco en juin 1970 pour le "récompenser" de sa neutralité pendant la guerre et reconnaître la vocation européenne de l'Espagne.


On entre ainsi dans les arcanes de la géopolitique. Les Américains ont souvent essayé de torpiller l'Europe, sabotant par exemple le traité de l’Élysée signé avec le chancelier Adenauer pour mieux ensuite s'en débarrasser.

   Jean Monnet, Foster Dulles parlant à Eisenhower

Finalement, rien de vraiment original de la part d'un Éric Branca, gaulliste convaincu qui lui a déjà consacré plusieurs ouvrages, qui dresse ici un nouveau panégyrique de l'homme seul au départ, qui a réussi à force d'efforts à jouer dans la cour des grands de ce monde et même à leur tenir tête, ce qui est tout à son honneur, et auquel il reconnaît une parfaite « intelligence de l’Histoire ».


La fameuse entrevue de Casablanca en 1943 avec Giraud, Eisenhower, de Gaulle et Churchill

Mes fiches sur Éric Branca :
* Éric Branca, Les entretiens oubliés d'Hitler --
* Éric Branca, L'ami américain --

<< Ch. Broussas – Branca Les Grands - 31/05/2020 - © • cjb • © >>

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire