Ce qui procède vraiment de son originalité.
La plage de Ploubazlanec [1]
Pourtant, au départ, Henri Rivière, ami du peintre Signac, est un parisien qui fréquente les cabarets les plus connus de Montmartre, qui subit l'influence du graveur Gustave Doré.
A Paris, Rivière fréquente Tadamasa Hayashi
(1851-1906) [2] et découvrit avec bonheur l’art japonais. Il prit alors la
décision d’arrêter la gravure pour se consacrer à l’aquarelle. En 1921,
le Musée des Arts Décoratifs lui propose d’exposer ses aquarelles.
Ploumanac’h Le rocher Ar Frick Ploumanac’h Église Notre-Dame de la Clarté
il adorait la Bretagne, son climat et ses paysages et s'y rendait dès qu'il pouvait. En 1884, un héritage lui permit d'aller souvent à Saint-Briac-sur-mer en Ile-et Vilaine.
Une rue à Tréboul Un jour de messe
Il y passera tous ses étés pendant dix ans tout en parcourant d'autres lieux de Bretagne, sillonnant les rivages de la Côte d'Armor et du Finistère.
Il sera en particulier charmé par la baie de Douarnenez et réalisera de nombreux tableaux de la côte, surtout des vues de Tréboul, fusionnée avec la commune de Douarnenez.
Le départ des sardiniers 1993 Paysage breton, Le Perron Saint-Briac
L'année suivante, il fait l'acquisition d'une maison à Loguivy près de l'embouchure du fleuve Le Trieux et de la cité de Paimpol. Une maison qu'il aime beaucoup, qu'il baptise Landiris, qui vient du mot "iris". Avec sa femme Eugénie, il passera désormais tous les étés en Bretagne. [3]
Tréboul, Fracas contre les rochers Tréboul, Le départ des bateaux
La particularité d'Henri Rivière est qu'il laisse de côté la représentation traditionnelle des fêtes bretonnes, de l’apparat et du folklore local. Il s’intéressa surtout aux paysages et à la nature bretonne dans toute sa splendeur. D'un point de vue pictural, il intégra « comme une dépendance des archipels nippons » aux paysages bretons.
Tréboul, L’écume après la vague Coup de vent à Tréboul
Henri Rivière meurt le 24 août 1951, à Sucy en Brie. Conformément à ses désirs, il est enterré à Fresnay-le-Long en Seine maritime.
Vue du fleuve Le Trieux Au vent de noroît – Les vieux, 1906
Gravure sur bois et méthode japonaise
C'est en 1888 qu'il commence à utiliser cette méthode, devenant l'un des représentants majeurs du japonisme en Europe. Parmi ses œuvres maîtresses, on peut retenir Les Trente-six Vues de la tour Eiffel (1888-1902), série de planches réalisées et lithographies en plusieurs tons, La Mer : études de vagues (1890-1892), Paysages bretons (1890-1894), série d'une vingtaine d'œuvres et Marins pêcheurs et bateau à voile.
Loguivy-Lézardrieux Loguivy, La baie de Launay
Lithographie
Il a utilisé cette méthode dès 1897, en particulier pour Aspects de la nature (1897-1899), Féerie des heures, Beaux pays de Bretagne et Bateaux de pêche sur les côtes normandes.
Le hameau Les pêcheurs
Notes et références
[1] Commune située le long du Trieux, entre Paimpol et les rives de la Manche
[2] Hayashi Tadamasa est
un marchand d'art japonais installé à Paris, qui a fait connaître en
Europe l'art traditionnel japonais et a été le principal vecteur de la
diffusion du japonisme.
[3]
« Il revint ensuite tous les ans en Bretagne avec son épouse Eugénie, à
Saint-Briac, à Saint-Cast, Perros-Guirec ou Loguivy-sur-mer, à
Tréboul, Camaret,Morgat, Locronan, Pont-Aven, Loctudy, Sainte-Anne la
Palud », écrit Philippe Le Stum, Dans la Bretagne de Henri Rivière.
Le Trieux à Kermarie La balise sur le Trieux
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