jeudi 30 juin 2022

Flaubert, voyages en Suisse

        

Le voyage de 1845

Après l’épisode de son évanouissement en janvier 1844 en revenant de Deauville avec son frère Achille, qui est comme son père médecin, la famille Flaubert part en mars 1845 pour un voyage en Italie et en Suisse.

C’est à Gênes que Flaubert découvre un tableau qui sera un véritable choc : La tentation de Saint-Antoine. L’ermite tenté par le diable est pour lui une révélation, sujet que lequel il écrira plus tard une nouvelle dont l’ultime version ne sera achevée qu’en 1872.  Il parle « d’un ensemble fourmillant, grouillant et ricanant d’une façon grotesque et empêtrée. »

           
                                                    Château de Chillon

Puis c’est la Suisse qu’ils rejoignent par Martigny : « C’est la vraie Suisse verte, neigeuse au sommet, plantureuse dans la vallée. » Après Sierre, ce sont les rives du Léman, le château de Chillon, bien connu depuis le séjour de Byron. Voyant le nom du poète, Flaubert écrit « j’ai mis ma main sur mon cœur et je l’ai senti battre plus fort… »

Le périple se poursuit par Clarens, la maison de Mme de Warrens, l’amie de Rousseau. Mais la maison a disparu ; il est très déçu. En route pour Genève, il s’arrête à Coppet visiter le château de Germaine de Staël où il peut admirer le fameux portrait peint par Gérard. À Genève, un hommage à Rousseau s’impose : il va jusque sur la petite île voir sa statue, « ce vieux Rousseau se tenait immobile sur son piédestal… »
Avant de regagner Rouen, il faut un petit crochet par Ferney-Voltaire, par un jour maussade et pluvieux.

    
Lucerne, le pont couvert

Le voyage de 1874

À l’été 1874, fatigué et dépressif, des ennuis familiaux ajoutés à ses déboires littéraires ont eu raison de sa santé. C’est donc pour se refaire une santé qu’il retourne en Suisse, au Righi (ou Rigi) près de Lucerne.

   Le pavillon de Croisset

Mais il ne goûte pas vraiment son séjour, les montagnes sont trop majestueuses et en cette saison, il y a trop de touristes. Il écrit à son ami l’écrivain Tourgueniev qu’il n’est pas « l’home de la Nature… Les Alpes, c’est trop grand pour nous être utiles. » Il se sent aussi trop vieux pour se mesurer à la montagne.
Finalement, il repart chez lui à Croisset le 18 juillet, non sans un ultime crochet par Lucerne et Genève.

Mes fiches sur Flaubert
Document utilisé pour la rédaction de l’article Gustave Flaubert en Bretagne -- Le perroquet de Flaubert --
Document utilisé pour la rédaction de l’article Flaubert, de Déville à Croisset -- Le dernier bain de Flaubert --
Document utilisé pour la rédaction de l’article A. Un automne de Flaubert -- Flaubert le normand --
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