À la suite de la publication dans les années 70, de la trilogie de Claude Michelet, Les Gens de Saint Libéral dans lequel il évoque le monde agricole dans le bassin de Brive et qui commence au début du XXe siècle, plusieurs écrivains limougeauds décident de se regrouper pour défendre une littérature réaliste basée sur la vie des campagnes. Mais aussi ils se donnent la liberté d’aborder d’autres thèmes qui se passent en d’autres lieux comme des romans historiques.
Après la disparition de L'École de Brive, quatre de ses membres importants, Gilbert Bordes, Claude Michelet, Jean-Guy Soumy et Yves Viollier ont décidé de se retrouver pour créer la NEB ou Nouvelle École de Brive pour relancer ce courant littéraire.
Les principaux représentants de ce mouvement sont les suivants :
Gilbert Bordes, Colette Laussac, Claude Michelet, Martine Marie Muller, Jacques Peuchmaurd, Michel Peyramaure, Yves Portier-Rhétoré, Jean-Guy Soumy, Denis Tillinac et Yves Viollier.
Fondée en 1973, la foire du livre de Brive-la-Gaillarde,
outre son aspect gastronomique, développe son « train du livre » et ses
prix littéraires du terroir (prix de la langue française et prix Terre
de France).
Pendant la Foire du Livre de Brive, la tradition voulait qu’on écrive juste avant son ouverture, un recueil de nouvelles des huit auteurs de L’École de Brive
qui furent : Michel Peyramaure, Claude Michelet, Denis Tillinac,
Gilbert Bordes, Yves Viollier, Jean-Guy Soumy, Colette Laussac, Martine
Marie Muller. Chaque année connaît un thème prédéfini comme Un jour de bonheur (1999), Rentrées des classes (1997), L'or du temps (1998) ou encore Des maisons au cœur (2001).
Claude Michelet Martine Marie Muller
De Claude Michelet à Martine Marie Muller
Claude Michelet a été agriculteur avant de devenir écrivain. Il s’est surtout fait connaître avec l’histoire des Vialhe, famille d'agriculteurs de Saint-Libéral, petit village de Corrèze, pendant le XXe siècle, dont le tome 1 s’intitule Des grives aux loups.
Michel Peyramaure Jean-Guy Soumy
Michel Peyramaure a beaucoup écrit sur l'histoire de France et en particulier les provinces. Il est l’un des fondateurs dans les années 1980, de l'École de Brive, mouvement corrézien, dans la tradition du roman populaire du XIXe siècle. L’un des ses romans les plus connus s’intitule L'orange de Noël où Cécile l'institutrice héroïne du roman revient dans deux autres œuvres, Le bal des célibataires et Les demoiselles des écoles.
La Corrèze vue par ses écrivains
Denis Tillinac a commencé comme journaliste à La Montagne puis comme directeur d’'édition à La Table Ronde de 1992 à 2007. Dans son roman Maisons de famille, "La Rainade" est située sur le plateau de Terilhac en Corrèze... C'est là que se retrouve, pour les vacances, les Aubrac... formés de parents, enfants, cousins, cousines… sympas et un peu fous, aux relations complexes, affectueuses et conflictuelles.
Jacques Peuchemaurd Colette Laussac
Gilbert Bordes revient souvent dans sa Corrèze natale. Ce membre de l’école de Brive, a obtenu de nombreux prix comme le prix RTL-Grand Public en 1992 pour La nuit des hulottes ou le prix des Maisons de la Presse. Dans Le porteur de destin par exemple, il excelle à faire revivre par le réalisme de ses portraits, la fragilité et la complexité d’une époque.
Yves Viollier est un vendéen qui se rattache à l’école de Brive qui se définit lui-même comme seulement un écrivain populaire, qui élargit le concept de « terroir » souvent employé pour définir ce courant littéraire comme on peut le constater à la lecture de son roman Les pêches de vigne qui raconte l’histoire d'un jeune paysan vendéen.
Jean-Guy Soumy, enseignant en mathématiques est aussi membre de la Nouvelle École de Brive. Il a en particulier écrit une trilogie Les moissons délaissées sur l'histoire de paysans du Limousin, Les moissons délaissées (tome I), Les fruits de la ville (tome II) et Le Bouquet de Saint-Jean (tome III).
Jacques Peuchmaurd est l’un des fondateurs de l'École de Brive à laquelle il consacre un ouvrage [1], qu'il a dirigé pendant près de vingt-cinq ans et également l’un des animateurs de la Foire du livre de Brive-la-Gaillarde.
Comme écrivain, il est l'auteur de romans d'inspiration autobiographique, dont La Nuit allemande en 1967, quand il se trouvait à Berlin pendant le bombardement de la ville par les Alliés ou Le Soleil de Palicorna, prix des Libraires 1965, où Simon voyait cette île des Baléares comme un vrai paradis, avec de vraies vacances en compagnie de Sandra et ses amis Sarah, la petite Debbie ou Ramon, peintre autant généreux que sensuel.
Gilbert Bordes Yves Viollier
Longtemps enseignante à Toulouse, Colette Laussac est souvent retournée chez elle en basse Corrèze, pour vivre finalement dans son village natal de Branceilles, à la limite du Lot. Dans son roman La promesse des jours, Gilbert se sent quelque peu étranger après son retour d'Algérie. Sa planche de salut sera de découvrir le Causse, une grande maison à retaper dans le Lot pour trouver une nouvelle raison de vivre.
Martine Marie Muller a commencé comme professeure de lettres avant de devenir romancière. Son roman Terre mégère conte l’histoire de héros de tragédie qui sont cette fois-ci de simples paysans comme les Therry qui vivaient au début du siècle à Terre-Mégère, riche domaine du Béarn, dirigé par Eugénie, la maîtresse des lieux, une bâtarde qu’on surnomme "femme mégère" ou "femme au loup" qui en tout cas n’a pas froid aux yeux et ne craint personne.
Voir aussi
* Jacques Peuchmaurd,L'École de Brive : son histoire, ses acteurs, R. Laffont, Paris, 109 pages, 1996 -- ** Michel Peyramaure, Les salamandres et Les chiens sauvages -- ** Jacques
Peuchmaurd, L'École de Brive aujourd'hui », in Michel Peyramaure, Des
maisons au cœur : nouvelles, R. Laffont, Paris, 2001
<< Christian Broussas ••• J.G. Soumy © CJB °°° 03/02/2022 >>
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