"Ne renoncer à aucune part de mon identité ."
Rien de bien nouveau dans cette courte synthèse de sa biographie qui lui permet de remonter à la source de son inspiration, cette quête du monde et de l’autre qui est vraiment sa signature, qu’il conjugue dans sa défense des déshérités et de la nature : « Je suis un homme qui a connu un autre monde, et j'essaie d'en rendre compte, non pas par nostalgie, mais parce que je suis attaché à tout ce qui m'a créé, tout ce qui m'a formé. »
Le surprenant de ce texte, c’est son style ramassé, dépouillé, « sans gras » comme aurait Roger Vailland, aux phrases courtes, aux mots pesés auquel il ne nous avait pas forcément habitués, qui rappelle le "style concret" du Nouveau roman. Et son propos est bien d’évaluer l’utilité du roman, l’impact du romancier dans un monde agressif et guerrier.
Il sait bien que la littérature (ni l'art) ne changera la société, n'ayant « pas su arrêter la traite des esclaves ni les crimes de la colonisation, […] empêcher les guerres », voire éradiquer les injustices et la haine, préserver la Nature. Ils pourraient au moins incarner l'espoir d'un monde meilleur, faire au moins acte de témoignage, permettre d'avoir une approche et un regard critique sur la société.
"Je n'ai pas eu à me poser la question de mon identité parce que dès le départ j'étais double."
Ce "nomade" évoque ses goûts littéraires et nous fait découvrir (trop rapidement) les écrivains de tous les continents, la plupart fort peu connus des français. C’est par eux que la littérature engagée peut être une arme pacifique et efficace pour faire prendre conscience aux peuples de leur pouvoir, qu’ils peuvent maîtriser leur avenir.
L'écrit doit devenir action, même si son impact est dérisoire.
"Dans ce monde troublé où nous vivons, je me demande souvent à quoi sert la littérature ." (p 63)
1- Son engagement littéraire
11- Esthétique proche de l'Étranger et du nouveau roman
- Le procès-verbal 1963
12- La douleur, l’angoisse, la douleur en milieu
urbain
- La fièvre, Le déluge 66-67
13- Défense écologie : Terra
Amata- Livre fuites 67-69
2- Un nomade à l'écoute
21- Sa mère (L’enfant
et la guerre - Chanson bretonne)
Son père Le Clézio & l’Afrique
22- Thème de l'ailleurs : Mexique/Panama (coopérant) Emberas 70-74 Diego et
Frida – Le
rêve mexicain -- Haï - [1] - s'intéresse au Michoacán
23- Ses voyages au Maroc, rapport au désert, sa
femme Jémia : Désert -- Gens des nuages
24- Ses rapports avec Maurice : La quarantaine -- Voyage à Rodrigues -- Révolutions --
3- Ses engagements
31- Cortanze, Le nomade immobile : Appréhension sensuelle
du monde, exploration enfance & histoire familiale, voyage & peuples
amérindiens, nostalgie des mondes premiers.
32- Dénoncer le monde urbain, technique et occidental : Le déluge (1963), Le
livre des fuites (1969), La guerre (1970) ou Les géants (Hyperpolis, 1973)
puis l'exil : La ronde, Révolutions, Mondo
78, Désert 80, Poisson d’or
33- Défendre les faibles, les "invisibles" : Avers
(la rivière Taniers, La pichancha (les égouts))
34- Défendre la nature : lutte pour
sauver les monarques de la sierra Michoacan (p 40) - Le chasseur de baleines, Pawana 1992
(p 111-113)
Voir La conquête divine de Michoacan -
4- Notes et références
[1] Voir aussi Ses essais : L’extase matérielle – L’inconnu sur
la terre – Le rêve mexicain – Diego & Frida – Ailleurs – La fête chantée –
Haï – Gens des nuages – Raga (continent invisible) – Ballaciner – 15 causeries
en Chine – Le flot de la poésie --
5- Références bibliographiques
- Le Clézio et son œuvre : contient Le procès-verbal, Révolutions, Onitsha,
Ritournelle de la faim, Le Mexique, La trilogie mauricienne --
- Le Clézio Nobel 2008 : Désert et Ritournelle de la faim --
- Itinéraire de JMG Le Clézio --
- Ma Catégorie Le Clézio -- Ritournelle de la faim - Bitna, sous le ciel de Séoul --
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<< Christian Broussas • JMG Id. nomade © CJB ° 17/05/2024 >>
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