jeudi 6 mai 2021

Sur les pas d’Albert Camus II

 SOMMAIRE
- Camus en Bretagne - 1947
- De Briançon à Cabris - 1947-50-51
- Camus et la Grèce - 1955 & 58
- L'éternité à Lourmarin

Après la fabuleuse aventure de Combat qui se termine le 3 juin 1947 (la veille de la parution de La Peste), suivons Albert Camus en Bretagne sur les traces de son père où il pense déjà au Premier Homme puis dans les montagnes-refuges où, après Le Panelier, il part soigner sa tuberculose d'abord à Briançon puis à Cabris au-dessus de Grasse, temps féconds pour prendre des notes et écrire. On le retrouve en Grèce qu'il rêvait de visiter depuis si longtemps, deux beaux séjours où il trouvera un certain apaisement après les polémiques et querelles qu'il a connues.
Peu après son retour, il achète la maison de Lourmarin où il se sent bien, loin de Paris, et où il se rendra souvent l'année suivante. 

Puis ce sera l'arrêt brutal sur la route de Paris alors que sa vie prenait un nouveau cours, partagée entre le théâtre, son amour de jeunesse et l'écriture dans son refuge du Luberon.
Il y goûtera, si peu de temps soit-il, un certain bonheur de vivre, cette postérie du soleil qu'il conçut avec l'ami René Char, hommage à cette beauté qui avait pour lui des airs de Tipasa et, comme a écrit ce même René Char

1- Camus en Bretagne - 1947

Dans la biographie qu’il écrivit sur son ami Albert Camus, l’écrivain Jean Grenier évoque le voyage qu’ils entreprirent tous deux en Bretagne.
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Le 4 août 1947 ils partent en direction de Saint-Malo, faisant une longue halte à Combourg. Allant visiter le château où vécut le vicomte de Chateaubriand. C'est une déception : un parc défiguré par des constructions sans charme et une maison défigurée par des modifications.
Camus pense à Chateaubriand quand il confie à Jean Grenier : « Je voudrais tremper ma plume, l’assouplir. »

Camus le méditerranéen n'aime guère les reflux des marées et un soleil parcimonieuse du soleil et est surpris par le culte démesuré rendu aux morts. Ils poursuivent avec l'ami Louis Guilloux qui les emmène à Tréguier voir la maison d’Ernest Renan.
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Avec son ami le breton Louis Guilloux                            Camus photographié à Rennes             
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JPEG - 8.5 koCamus et Jean Grenier
Il les conduit ensuite à Saint-Brieuc qui confirma : « Dans le carré des soldats, j’ai trouvé la tombe de Camus Lucien, mort le 1er octobre 1914. » Ils allèrent alors au cimetière militaire Saint-Michel sur la tombe de son père.
Camus avait déjà en tête de faire des recherches sur sa famille pour écrire Le Premier homme
De son vieil ami Jean Grenier, il écrira dans son roman : « Grenier, que j’ai reconnu comme un père, est né là où mon vrai père est mort et enterré. » [1]

Dans Le Premier homme, le héros Jacques Cormery ressent un choc devant la tombe : « Il lut les deux dates "1885-1914" et fit un calcul machinal : vingt-neuf ans. Soudain une idée le frappa qui l’ébranla jusque dans son corps. Il avait quarante ans. L’homme enterré sous cette dalle, et qui avait été son père, était plus jeune que lui. Le flot de tendresse et de pitié qui d’un coup vint lui emplir le coeur n’était pas le mouvement d’âme qui porte le fils vers le souvenir du père disparu, mais la compassion bouleversée qu’un homme ressent devant l’enfant injustement assassiné. »

Il reprendra ce constat bouleversant en 1951 dans ses Carnets :  « À 35 ans le fils va sur la tombe de son père et s’aperçoit que celui-ci est mort à 30 ans. Il est devenu l’aîné.  » Camus confronté à la mort, qui écrira aussi : « Le grand courage, c’est encore de tenir les yeux ouverts sur la lumière comme sur la mort. »

           
                                                              La tombe de son père à St-Brieuc
Notes et références
[1]
Voir "Le Premier homme" page 293. Jean Grenier apparaît dans le roman de Camus sous les traits de Victor Malan (Le Premier homme, pages 36 à 38)

* Autres fiches à consulter :
-  Albert Camus au Panelier (Haute-Loire), à Lyon en 1943 et entre 1940 et 1945 --

2- De Briançon à Cabris - 1947-50-51

Un hiver parisien très humide en 1946-47, l'appartement de la rue Séguier inchauffable, (voir sa nouvelle "Jonas") Camus vit mal ses problèmes de tuberculose. Comme en 1939 où une grave rechute à Oran l’obligea à aller se soigner au Panelier dans la Haute-Loire près du Chambon-sur-Lignon dans la pension tenue par madame Œthly, tante par alliance de Francine Camus,
il se résout à partir pour Briançon.
 
Arrivé le 17 janvier 1947 après un voyage fatigant, il s’installe au Grand Hôtel près des remparts qui se révèle désert et inconfortable. En plus, pas de soleil, il ne cesse de neiger. Dans ses Carnets, il note : « Le soir qui coule sur ces montagnes froides finit par glacer le cœur. Je n’ai jamais pu supporter cette heure du soir qu’en Provence ou sur les plages de la Méditerranée. »
 
Il pense à Francine, restée au soleil d'Oran, ville qu'il n'aimait guère, choisissant pourtant d'y situer La Peste. Lui qui avait toujours détesté les villes sombres et pluvieuses comme Amsterdam pour y situer La ChuteJean-Baptiste Clamence s'y rend comme pour une pénitence.

        
Vues de la ville de Briançon

 
Pour surmonter sa déception et sa solitude, Camus organise avec soin ses journées ( cf Herbert Lottman page 87) : 
- Debout à 9 heures, il lit pour se mettre en forme, surtout Hegel et Orwell pendant son séjour, en prenant des notes ; - L’après-midi, il s’occupe d’abord de sa correspondance, écrit surtout à "son cher professeur" Jean Grenier alors en poste en Égypte. (Voir leur correspondance) Entre eux, c’est une grande amitié et une longue correspondance, il lui écrit à cette occasion, « Vous ai-je dit que j’ai passé en novembre huit jours à errer d’Avignon à Lourmarin et j’en ai gardé une profonde impression. » Il évoque Henri Bosco et Lourmarin que Jean Grenier connaît bien, ce village de Lourmarin que Camus retrouvera dix ans plus tard.

- Á partir de 16 heures, il travaille à son essai sur la révolte qui deviendra L’Homme révolté et, après le repas, jusqu’à 22 heures 30. Il se balade, oublie un peules problèmes d'écriture et la vie parisienne. Son moral et sa santé s'améliorent.
Il relit La Peste qui va paraître, pense comme le journaliste Rambert « qu’il peut y avoir de la honte à être heureux tout seul » ou le docteur Rieux disant « l’essentiel est de bien faire son métier»

Le succès de La Peste « ne changera rien à son travail ni à ses doutes sur lui-même. » (Herbert R. Lottman). C’est sans doute à Briançon qu’il décida de se centrer sur l’écriture et de quitter le journal Combat qu’il dirigeait depuis 1943.

          
Briançon en hiver                            Le Grand hôtel où il a séjourné            

Quelques mois plus tard, Camus est à L'Isle-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse, chez l’ami René Char. Alain Vircondelet dans sa biographie "Albert Camus, fils d'Alger" écrit que « la Provence n'est pas tout à fait l'Algérie, mais la même impression de sérénité, de silence, d'immobilité chaude s'en dégage. Camus songe à s'y installer, maintenant qu'il doute de pouvoir jamais revivre en Algérie. »
Son rêve ne se réalisera qu’en 1958.

Début 1950, nouvelle rechute de tuberculose. Cette fois il opte pour Cabris sur les hauteurs de Grasse. A peine arrivé, il rédige la préface d'Actuelles I et écrit dans ses Carnets « je n'ai jamais vu très clair en moi pour finir. Mais j'ai toujours suivi, d'instinct, une étoile invisible... »
Le cadre et le climat lui rappellent les « jours heureux et irrémédiablement perdus d'Alger » et poursuit l’écriture de "L'Homme révolté". Il écrit aussi beaucoup à Maria Casarès à qui il confie : « À présent, je la (Francine) sens humiliée et défaite et mon impuissance s'en accroît. »

         
                                                                                     Vue du village de Cabris

En janvier 1951, retour à Cabris où il est affecté par la mort de d'André Gide mais termine quand même la première version de "L'Homme révolté" avant de regagner Paris.

Cabris c'est bien mais en 1958, il préférera Lourmarin et « sa lumière étincelante », s'éloignant ainsi de Paris et de son microcosme. Selon Alain Vircondelet, les bastides « perdues dans les lacis de routes improbables, haut perchées, [...] font penser aux terres frustes de Kabylie ».

Repères chronologiques
* Séjour Briançon du 16/01 au 10/02/47, au Panelier (43) : 17/06/47 au 15/07/47
* Séjour St-Brieuc : 2/08 au 11/08/47 - dans le Vaucluse : 20/09 au 30/09/47
* Séjour à Cabris (06) : 2/01/50 au 14/07/50 entrecoupé de 2 courts séjours à Paris
* Séjours dans les Vosges et à St-Jorioz (74) en septembre
* Achat de l'appartement du 29 rue Madame à Paris 6ème et aménagement en décembre
* Second séjour à Cabris 24/01/51 à fin mars, vacances au Chambon (43) 29/07 au 30/08
* Séjour à Alger au chevet de sa mère hospitalisée, 19/09 au 1/12/51

Repères bibliographiques

* Albert Camus, "Carnets, tome II", édition Gallimard
* Camus au jour le jour, 1947 -- 1950 --

3- Camus et la Grèce - 1955 & 58

« Ces vingt jours de courses à travers la Grèce, je les contemple d’Athènes maintenant, avant mon départ, et ils m’apparaissent comme une seule et longue source de lumière que je pourrai garder au cœur de ma vie. » (Albert Camus, Carnets III).

Il rêvait de la Grèce comme d’une espèce de paradis perdu, il rêvait d’un voyage comme d’une communion. Déjà en 1936, il notait dans ses Carnets : « Voir la Grèce. Rêve qui faillit ne jamais s'accomplir. » Mais il rencontra longtemps des contretemps dus à la maladie et à la guerre… jusqu’aux deux voyages qu’il put enfin réaliser en 1955 et en 1958.
Ce rêve, on le voit se former dans la préparation du voyage avorté de septembre 1939, prenant beaucoup de notes sur les mythes et les légendes des grecs, déplorant dans Prométhée aux enfers en 1946 l’abandon de ce « projet somptueux de traverser une mer à la rencontre de la lumière. » Il l’évoque aussi dans Retour à Tipasa en 1952, constatant que « la guerre était venue jusqu'à nous, puis avait recouvert la Grèce elle-même. »   

Comme à son habitude, Camus nota dans ses Carnets les événements et ce que  lui inspirait son voyage, ce que lui évoquaient les lieux visités, les émotions qu’ils suscitaient.
Ses notes révèlent la profonde interrelation avec son œuvre antérieure et l’évolution de son état d’esprit.  

      
« Nous vivons ainsi le temps des grandes villes. Délibérément, le monde a été amputé de ce qui fait sa permanence : la nature, la mer, la colline, la méditation des soirs. » (L'Exil d'Hélène, 1940)

31- Le premier voyage au printemps 1955

Camus profite d’une invitation à un colloque de l’Union culturelle gréco-française sur "L’avenir de la civilisation européenne" pour se rendre à Athènes, visiter l’Acropole, « la lumière de 11 heures tombe à plein, […] entre dans le corps avec une rapidité douloureuse… le nettoie en même temps. [...] Les yeux s’ouvrent peu à peu et l’extravagante… beauté du lieu est accueillie dans un être purifié, passé au crésyl de la lumière. » C’est comme un bain de jouvence qui le lave des salissures de l’Europe occidentale. Son moral s’améliore rapidement et il peut écrire le 11 mai à son ami René Char : « Je vais revenir debout, enfin. »

Puis il part visiter les îles où il retrouve la lumière solaire d’Algérie, écrivant, toujours à René Char depuis l’île de Lesbos : « Je vis ici en bon sauvage, naviguant d’île en île, dans la même lumière qui continue depuis des jours, et dont je ne me rassasie pas. »

On peut le suivre presque à la trace à travers les nombreuses notations qu’il consigne dans ses Carnets.
À Mycènes, il est fasciné par la forteresse « couverte de coquelicots, » à Délos il écrit que « toute la Grèce que j’ai parcourue est en ce moment couverte de coquelicots et de milliers de fleurs. »

    
Avec Michel Gallimard, sur son bateau

Au cap Sounion, c’est la quiétude : « Assis au pied du temple pour s’abriter du vent, la lumière aussitôt se fait plus pure dans une sorte de jaillissement immobile. Au loin des îles dérivent. Pas un oiseau. La mer mousse légèrement jusqu’à l’horizon. Instant parfait. »

C’est toujours cette lumière pure qui le subjugue en Argolide : L’Argolide : « Au bout d’une heure de route, je suis littéralement ivre de lumière, la tête pleine d’éclats et de cris silencieux, avec dans l’antre du cœur une joie énorme, un rire interminable, celui de la connaissance, après quoi tout peut survenir et tout est accepté. »
Le plaisir des sens, c’est aussi Mikonos et l'odeur entêtante du chèvrefeuille, Lindos et « l’odeur  d’écume, de chaleur, d’ânes et d’herbes, de fumée… »
Comme à Tipasa, Camus respire les exhalaisons des plantes écrasées de soleil, comme si pendant ce temps, la tuberculose s'éloignait de lui, au Pirée, il est heureux de "sentir" l'eau et à Salonique, c'est « la belle odeur de sel et de nuit » et les baignades lui rappellent les plages d'Alger...

           
Albert Camus avec sa fille Catherine Grèce, 1958   
Albert Camus & Michel Gallimard, Grèce, 1958

32- Le second voyage à l'été 1958 ( 9 juin au 6 juillet)

Ce second voyage en juin 1958 durera une vingtaine de jours. Là encore, Camus renoue avec ses souvenirs de jeunesse et les plages d'Alger comme il l'écrit dans cette lettre à son ami Jean Grenier : « Je quitte le bateau le matin tôt, seul, et vais me baigner sur la plage de Rhodes à vingt minutes de là. L’eau est claire, douce. Le soleil, au début de sa course, chauffe sans brûler. Instants délicieux qui me ramènent ces matins de la Madrague, il y a vingt ans, où je sortais ensommeillé de la tente, à quelques mètres de la mer pour plonger dans l’eau somnolente du matin. »

Si ce voyage effectué en pleine été, souvent sous une chaleur suffocante, est plus fatigant que le précédent, ainsi revenu à Athènes, il note simplement « Chaleur. Poussière » et ne lui permet pas de retrouver la magie du printemps et de ses effluves, il va revenir en France le cœur plus léger, ragaillardi par cette rupture avec Paris et ses détracteurs.

            
Andrée Fosty, Camus & la Grèce

Camus se sent attiré par le sens de la perfection des Grecs, « Tout ce que la Grèce tente en fait de paysages, elle le réussit et le mène à la perfection. » (Carnets, Delphes, 10 mai 1955). Cette perfection est l'expression de l'équilibre entre la nature et l'action de l'homme et prend ses racines dans ce paradoxe qui l'étonne : « Ce monde des îles si étroit et si vaste me paraît être le cœur du monde. »

Ces paysages sont pour lui le contraire du Brésil qu'il juge immense et étouffant. Toutes ces îles recomposent un monde spécifique qui tend à la perfection née d'une subtile conjonction entre terre, mer, ciel et hommes, ce qui lui fait dire à Délos : « Je peux regarder sous la droite et pure lumière du monde le cercle parfait qui limite mon royaume. »

Pour lui, comme il le note dans le tome III de ses Carnets, la Grèce représente « comme une île énorme couverte de fleurs rouges et de dieux mutilés dérivant inlassablement sur une mer de lumière et sous un ciel transparent. Retenir cette lumière, revenir, ne plus céder à la nuit des jours. »
Il a en quelque sorte reconnu son royaume et son exil finira très bientôt dans sa thébaïde de Lourmarin qui possède comme un air d'Algérie.

Voir aussi
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Camus au jour le jour en 1947, 1958 et en 1959 -
* Le voyage en Grèce dans les Carnets - Le cahier VIII de Carnets III -

4- L'éternité à Lourmarin - Camus-Char

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Albert Camus et René Char chez ce dernier à L'isle-sur-la-Sorgue près d'Avignon
Camus : L'éternité à Lourmarin

Le poème que René Char écrivit peu après la mort tragique de son "cher" Camus.

« Il n’y a plus de ligne droite ni de route éclairée avec un être qui nous a quittés.
Où s’étourdit notre affection ? Cerne après cerne, s’il s’approche c’est pour aussitôt s’enfouir. Son visage parfois vient s’appliquer contre le nôtre, ne produisant qu’un air glacé. Le jour qui allongeait le bonheur entre lui et nous n’est nulle part désormais, toutes les parties- presque excessives- d’une présence se sont d’un coup disloquées. Misère de notre vigilance…
Pourtant cet être supprimé se tient dans quelque chose de rigide, de désert, d’essentiel en nous, où nos millénaires ensemble font juste l’épaisseur d’une paupière tirée.

Avec celui que nous aimons, nous avons cessé de parler, et ce n’est pas le silence. Qu’en est-il alors ? Nous savons, ou croyons savoir. Mais seulement quand le passé qui signifie s’ouvre pour lui livrer passage. Le voici à notre hauteur, puis loin, devant.

A l’heure de nouveau contenue où nous questionnons tout le poids d’énigme, soudain commence la Douleur, celle de compagnon à compagnon, que l’archer cette fois, ne peut pas transpercer. »

L’éternité à Lourmarin, René Char

Pour René Char« La mort n'est qu'un sommeil entier et pur avec le signe plus qui le pilote et l'aide à fendre le flot du devenir. »  Les matinaux - La parole en archipel

Pour Albert Camus, elle représente plus une projection : « Même ma mort me sera disputée. Et pourtant ce que je désire de plus profond aujourd'hui est une mort silencieuse, qui laisserait pacifiés ceux que j'aime. »  Albert Camus  "Carnets III" 1949-1959
« J'ai été capable d'élire quelques êtres et de leur garder, fidèlement, le meilleur de moi, quoi qu'ils fassent, » pensant sans doute autant à ses amours qu'à ses amis.

Déjà dans le dernier opus de ses Carnets, à l'été 1959, il opérait une espèce de retour sur lui-même, écrivant « L'effort le plus épuisant de ma vie a été de juguler ma propre nature pour la faire servir à mes plus grands desseins. De loin en loin, de loin en loin seulement, j'y réussissais, » marquant le chemin qu'il lui restait à parcourir.
Son dernier chemin.

Mes fiches sur René Char
* René Char, biographie -- Albert Camus et René Char --
* Camus-Char : correspondance -- La postérité du soleil --
* René Char et Pierre Boulez -- L'éternité à Loumarin --

Mes fiches Camus 2014-16 :
* L’État de siège, Camus-Rondelez -- En quête de "l'Étranger", Camus-Kaplan --
* Albert Camus-André Malraux, Correspondance --

* À la recherche de l'unité -- L'éternité à Lourmarin, Camus-Char --

Voir aussi
* Sur Lourmarin --
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<< Ch. Broussas - Sur les pas d’Albert Camus II - 5/2020 © cjb © •>>

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