Référence : Irène Frain, Secret de famille, éditions Jean-Claude Lattés,
1989
Dans ce roman, « Irène
Frain, écrit la critique Anne Pons
de l’Express, sait prendre son temps
pour amonceler les prémices d’un otage qui déchaînera les passions et dénudera
les caractères. Elles montrent les troubles de l’âme et la réalité sociale et
historique sans caricature. Elle a à la fois l’intensité dramatique et la
nostalgie légère qui fait pressentir la force du destin. »
La
magie du récit par Irène Frain
« Ce roman est né d’une rencontre à la fois exaltante et douloureuse. À dix-huit ans quand je me suis mariée, j’ai découvert un pays magnifique : Le Val-de-Loire… Moi la femme venue d’un pays de granit, j’ai succombé au charme étrange de ses falaises creusées dans la craie friable du tuffaut… Et j’ai découvert aussi la face maléfique de ce pays faussement paisible, dans le spectacle d’une famille qui se déchirait.
« Ce roman est né d’une rencontre à la fois exaltante et douloureuse. À dix-huit ans quand je me suis mariée, j’ai découvert un pays magnifique : Le Val-de-Loire… Moi la femme venue d’un pays de granit, j’ai succombé au charme étrange de ses falaises creusées dans la craie friable du tuffaut… Et j’ai découvert aussi la face maléfique de ce pays faussement paisible, dans le spectacle d’une famille qui se déchirait.
J’ai vu des fils renier leur mère, des sœurs menacer
physiquement l’enfant de leur frère pour la possession d’un service de petites
cuillères… Moi qui n’étais dans ce pays qu’une étrangère –comme mon héroïne Marthe- je me suis dit : "Un jour j’écrirai ce que j’ai vu. Je ferai
un roman de ces histoires d’héritage, je mettrai en scène ces rapaces du XXè
siècle, prêts à interner leur mère pour faire main basse sur ses biens. Je
raconterai la rumeur, les lettres anonymes, la calomnie, la haine. Je ferai un
roman de Loire comme il y a des vins
de Loire, chaleureux mais toujours
un peu âpres…"
Puis Il y eu un déclic : la découverte par un ami d’un
carton à photos bizarrement caché dans un faux-plafond. Ce carton à photos
racontait une histoire. Celle d’une famille… unie par le sang mais désunie par
les héritages, les propriétés, les mésalliances. Sous ces clichés jaunis, se
cachait un secret de famille... Je suis allée à la recherche des mystères de
son fondateur, le meunier rancunier et terrifiant que tous nomment le
Grand Monsacré, qui règne en patriarche sur ses terres et ses moulins,
j’ai interrogé des notaires de province, des historiens de la France rurale et
bourgeoise.
Enfin, j’ai inventé
Marthe, l’étrangère, "l’accourue"
comme on dit ici, la femme… qui à force de patience, de ruse et de silence, se
bâtit une fortune, affronte tous les combats, contre sa belle-famille, contre
la rumeur, avant de rencontrer la bataille la plus impossible à mener, aux
heures les plus noires de l’Occupation : celle qui
l’oppose à son propre fils.
Mais
Marthe a deux qualités qui, à mes
yeux, effacent tout le reste : elle est volontaire et tenace. […] Qui
d’entre nous ne s’est pas un jour senti étranger à ce monde en découvrant la
haine, la bassesse… La seule chose qui puisse alors nous réconcilier avec la
vie, comme Marthe, c’est la beauté
de la nature. »
Comment
décrire cette forte personnalité qu’est Marthe ?
Elle est faite d’une étrange beauté, elle doit tout arracher à la vie, la
réussite, l’amour, le plaisir. Dans le roman, c’est son petit-fils qui
deviendra le célèbre violoniste Lucien
Dolhman, qui n’a pas vraiment connu sa grand-mère et va découvrir à la
faveur d’un héritage un carton, espèce de boîte de Pandore plein de révélations.
Voir aussi
* Le roman historique : l'article sur le roman d'Irène Frain intitulé Les naufragés de l'île Tromelin --
* Lou --
<< Christian Broussas – Frain Secret, 19/09/2019 - © • cjb • © >>
Voir aussi
* Le roman historique : l'article sur le roman d'Irène Frain intitulé Les naufragés de l'île Tromelin --
* Lou --
<< Christian Broussas – Frain Secret, 19/09/2019 - © • cjb • © >>
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