Alexandre Jardin, né à Neuilly-sur-Seine en 1965, est à la fois écrivain et cinéaste, fils de
Pascal Jardin, écrivain et scénariste et petit-fils de Jean Jardin
(1904-1976), homme politique, directeur de cabinet de
Pierre Laval. Leur importance se révèle dans son œuvre où il revient à de nombreuses reprises sur sa biographie familiale.
A vingt ans, il publie
Bille en tête qui obtiendra le prix du 1er roman en 1986. Puis deux ans plus tard,
Le Zèbre sera couronné par le
prix
Fémina, adapté au cinéma par Jean Poiret en 1992. Il est l'auteur de suites :
-
Les Coloriés, suite pour les enfants, constituée de trois titres : Les Coloriés,
[1] La Révolte des Coloriés
[2] et Le Secret des
Coloriés;
[3]
-
Fanfan [4] et sa suite intitulée
Quinze ans après (ou Fanfan acte II);
[5]
-
La saga des Jardin constituée de Le Zubial, Le roman des Jardin et Chaque femme est un roman (voir ci-dessous), auxquels il faut ajouter
Des gens très bien paru en 2011, portrait de son grand-père, Jean Jardin, influent sous le régime de
Vichy.

Pasca et Jean Jardin
La saga des Jardin
Le Zubial, surnom de son père
Pascal Jardin, est un roman
autobiographique d'Alexandre Jardin basé sur le besoin de reconnaissance
paternelle. Alexandre avait quinze ans à la mort de son père et
il a voulu lui rendre cet hommage, ce qu'avait déjà fait Pascal
Jardin avec son roman
Le Nain jaune pour son père, l'homme politique
Jean Jardin. Ce qui l'intéresse chez
son père, c'est son insatiable passion de vivre, ce qui l'amène à réfléchir à son propre parcours.
Voici ce qu'en dit
Alexandre Jardin lui-même :
"
Le jour où mon père est mort, le 30 juillet 1980, la réalité a cessé de
me passionner. J’avais quinze ans, je m’en
remets à peine. Pour moi, il a été tour à tour mon clown, Hamlet,
d'Artagnan, Mickey et mon trapéziste préféré ; mais il fut surtout
l'homme le plus vivant que j'ai connu. Pascal Jardin, dit
le Zubial par ses enfants, n'accepta jamais de se laisser gouverner
par ses peurs. Le Zubial avait le talent de vivre l'invivable, comme si
chaque instant devait être le dernier. L’improbable
était son ordinaire, le contradictoire son domaine. S’ennuyait-il au
cours d’un dîner ? Il le déclarait aussitôt et quittait la table, en
baisant la main de la maîtresse de maison.
Désirait-il une femme mariée ? Il ne craignait pas d'en faire part à
son époux, en public, et d'escalader la façade du domicile conjugal le
soir même pour tenter de l'enlever. S'il écrivit
des romans et plus de cent films, cet homme dramatiquement libre fut
avant tout un amant. Son véritable métier était d'aimer les femmes, et
la sienne en particulier... "
Référence : "Le Zubial", Alexandre Jardin, Éditions Gallimard, 1997,
ISBN 978-2-07-074386-5
"
Dans ce roman vrai, dit-il, je perce mes abcès de silence. Je
vagabonde enfin au sein de ce clan qui, à lui seul, incarne la
fantaisie, l'irrégularité en tout et un moment d'incroyable
liberté. Pour la première fois, je redeviens un Jardin. Suis-je
digne de ces grands fouleurs de principes ? Je leur dois, en tout cas,
la meilleure part de ce que je suis."
Il dépeint à l'aide de nombreuses anecdotes les frasques des membres
de sa famille qui l'ont marqué. Vraiment nombreuses mais surtout
farfelues. On y rencontre le 'Nain Jaune' bien sûr, et puis
Zouzou, Merlin, le Zubial ou encore Louse, tous ceux qui ont
influencé sa vie et l'influenceront certainement encore dans l'avenir.
S'il est ce qu'il est, c'est aussi en partie grâce à eux. "
Avec la famille Jardin, j'ai un compte d'admiration à solder, mais aussi un compte de colère à régler". Et il le fait fort bien.
Référence : "Le roman des Jardin", Alexandre Jardin, Éditions Grasset, 314 pages, 08/2005,
ISBN 2-246-69281-4
-
CHAQUE FEMME EST UN ROMAN
Chaque femme est un roman est un ouvrage d'Alexandre Jardin paru en 2008, le dernier de sa trilogie autobiographique avec
Le Zubial, surnom de son père, paru en 1997 et
Le Roman des Jardin sur la saga des Jardin, paru en 2007.
Dans ce livre, il rend grâce aux femmes qui ont fait son éducation.
Il se compose de chapitres courts comprenant chacun un portrait haut en
couleur d'une femme qui a marqué sa vie. Il y évoque
les femmes qu’il a croisées, sans être lourd, pas de règlements de
compte, mais des rencontres avec une lectrice, une juge, une professeur,
une amie, une banquière, une paparazzi etc. Bref des
femmes hors du commun qui le touchent par une expression
personnelle, une façon d'être.
Une succession de portraits touchants, une galerie de femmes
idéalisées, fantasmées, réinventées à la mesure d'un écrivain fertile en
imagination. On y rencontre pêle-mêle son extravagante mère,
une belle japonaise Hatsuyo qui lui offre d'emblée ses charmes en le
prenant pour Daniel Pennac, Denise et son côté assistante sociale,
toujours prête à faire le bien. Un mélange d'autobiographie
et d'imagination pour celles qui sont ses 'professeures de
métamorphoses'.
Référence : "Chaque femme est un roman", Alexandre Jardin, Éditions Grasset, 2008,
ISBN 978-2246713616
L'Île des gauchers présente Jérémy Cigogne, jeune
aristocrate qui voudrait convertir en grand amour sa passion pour sa
femme Emily. Pour réaliser ce rêve, il décide d'aborder sur
une île secrète et ignorée des géographes, située dans un archipel
du Pacifique sud, habitée par une population exclusivement constituée de
gauchers, qui savent mieux vivre leur vie qu'en
Occident. Leur principale préoccupation est de répondre à cette
question : "
comment fait on pour aimer ? " Ici, les rapports entre les hommes et les femmes sont empreints
d'une tendresse infinie. A leur contact Jérémy va acquérir une autre approche de l'amour et de la vie.
Référence : "L'île des gauchers", Alexandre Jardin, Éditions Gallimard, 1995,
ISBN 2-070-40168-5
Informations complémentaires
Notes et références
[1] Un ethnologue Hippolyte Le Play découvre
un jour sa fille jouant dans sa chambre avec Dafna, une coloriée qui
est arrivée de l'île de la Délivrance pour retrouver sa
mère et va être confrontée pour la première fois au monde des
adultes. Hippolyte va être ensuite transporté dans le monde de Dafna où
pour survivre, il devait se conduire en enfant.
[2] Un jeune homme Ari décide de fonder une
ville peuplée uniquement d'enfants, plus exactement d'orphelins qui
forment des groupes. Mais ils sont bientôt menacés par des
catastrophes naturelles, un professeur qui veut tout le pouvoir et
se retrouvent dans une société clanique.
[3] Au terme d'une odyssée mouvementée,
Dafna retrouve à Paris Lulu qui est la fille du narrateur Hyppolite Le
Play. Il va suivre Dafna qui, déçue par le monde des
adultes, a décidé de retourner chez elle au pays des coloriés.
[4] Alexandre Crusoë est déchiré entre son
amour pour cette femme imprévisible qu'est Fanfan et sa femme Laure. Il
rêve d'une vie stable et se méfie de lui. Il fait alors
ce pari fou : ne pas céder à Fanfan pour lui éviter l'usure du
temps. Mais Fanfan ne l'entend pas de cette oreille et usera de tout ses
charmes pour faire fléchir Alexandre.
[5] Fanfan et Alexandre se retrouvent quinze
ans après mais bien sûr, ils ont changé. Fanfan a vécu deux mariages
ratés répugne à s'engager dans une autre aventure
conjugale et Alexandre est convaincu qu'il peut faire de l'amour une
exaltation toujours renouvelée. Chercher l'idéal et réinventer leur
couple.
Voir aussi :
-
Présentation
Principales œuvres d'Alexandre Jardin :
Le zèbre 1988
|
Fanfan 1990
|
Le zubial 1997
|
Les coloriés 2004
|
Des gens très bien 2011
|
<<<
Christian Broussas - Feyzin - 13 février 2012 - <<< © • cjb • ©
>>>